Politique sociale
Chaque enfant mérite d’avoir les mêmes chances de réussir dans la vie.
La pauvreté prive les enfants de ce dont ils ont le plus besoin pour survivre et s’épanouir : la nutrition, l’éducation, les services de santé, l’eau et l’assainissement. À mesure que les enfants grandissent, les conséquences de la pauvreté se cumulent et nuisent considérablement à leur bien-être, tout en diminuant leur capacité à bâtir un avenir meilleur pour eux-mêmes, leur famille et leur communauté.
En moyenne, les enfants du monde en proie à la pauvreté ont deux fois plus de chances de mourir avant leur cinquième anniversaire que les enfants plus fortunés.
Les choix gouvernementaux d’affectation des dépenses publiques jouent un rôle essentiel pour rompre les cycles de la pauvreté. Il est prouvé que les programmes de protection sociale, tels que les transferts en espèces, l’assurance maladie et les subventions en faveur de l’éducation, ont des effets bénéfiques : ils font reculer la pauvreté infantile et améliorent l’accès à une bonne nutrition, aux services de santé et à l’éducation.
Néanmoins, la couverture mondiale reste faible : deux enfants sur trois ne bénéficient d’aucune protection sociale.
Près des deux tiers des enfants dans le monde ne sont pas protégés des conséquences à long terme de la pauvreté.
Les enfants sont laissés de côté pour plusieurs raisons. Les niveaux de financement des services sociaux essentiels sont souvent insuffisants, et les fonds disponibles sont plutôt affectés à des services qui restent inaccessibles aux enfants pauvres. Les collectivités locales, de plus en plus chargées des services de santé et d’éducation (entre autres), ne sont souvent pas en mesure de déterminer les circonstances dans lesquelles les enfants sont lésés et les motifs sous-jacents. Sans ressources permettant de recueillir des données locales et de consulter les communautés concernées, les décideurs peuvent avoir des difficultés à mettre sur pied des plans et des budgets qui viennent en aide aux enfants dans le besoin.
En situation de crise humanitaire, les obstacles rencontrés par les enfants se multiplient. Les conflits prolongés, la violence et les changements climatiques accentuent la pauvreté et les inégalités, le plus lourd fardeau pesant alors sur les personnes qui ont le moins de ressources.
L'action de l’UNICEF
L’UNICEF s’efforce de faire reculer la pauvreté infantile et de donner à tous les enfants les mêmes chances de réussir dans la vie. Nous travaillons avec nos partenaires pour rétablir des conditions équitables à l’égard des enfants défavorisés, notamment de ceux qui sont déracinés par la guerre et la violence.
L’UNICEF appelle tous les gouvernements à hisser la pauvreté infantile au rang de leurs priorités de politique nationale et à protéger les enfants de ses conséquences les plus dévastatrices. Nous soutenons les efforts mis en œuvre par les pays pour évaluer la pauvreté infantile, à la fois monétaire et multidimensionnelle (indicateurs mesurant la pauvreté et la précarité au-delà du seul critère de revenu), et pour adopter des politiques, des programmes et des financements contribuant à lutter contre ce fléau.
L’UNICEF aide les pays à renforcer et à élargir les systèmes de protection sociale favorisant le bien-être de tous les enfants, notamment de ceux qui courent le plus de risques de discrimination et d’exclusion. Cela passe par le soutien à la mise en place et à l’expansion de programmes nationaux d’assistance en espèces, ou encore par l’accès de toutes les familles aux services de santé, d’éducation et d’aide sociale, même en situation de crise humanitaire.
Financement public en faveur des enfants
L’UNICEF aide les gouvernements et les collectivités locales à mobiliser des ressources financières publiques, à les affecter et à les utiliser de manière optimale, dans le but d’assurer une prestation plus équitable et plus durable des services sociaux et d’améliorer les résultats en faveur des enfants.
L’UNICEF contribue à renforcer la capacité des collectivités locales (rurales et urbaines) à générer des données à leur échelle, à planifier et à organiser la prestation de services, à se préparer aux situations d’urgence, à prévoir équitablement leur budget et à suivre l’impact des interventions sur les enfants.